Les causes de consultation sont nombreuses en pathologie pelvienne, dominées par les douleurs pelviennes, les ménométrorragies (saignements), les troubles de la fertilité et les troubles de la statique pelvienne (descente d’organes).
L’aspect de l’utérus et des annexes varie chez la femme en fonction :
– de critères morphologiques constitutionnels : utérus antéversé, rétroversé ou intermédiaire ;
– du cycle menstruel : phase folliculaire, ovulatoire et lutéale ;
– de l’âge de la patiente : prépuberté, activité génitale et ménopause ;
– des différents modes contraceptifs et traitements hormonaux.
L’échographie pelvienne est l’examen de première intention en imagerie des organes génitaux féminins. Elle nécessite un opérateur expérimenté et du matériel de qualité, c’est pourquoi nous l’exerçons de manière spécialisée à l’IRP sur des appareils à la pointe de la technologie actuelle.
Elle se réalise en général en deux temps : par voie haute abdominale permettant une vue d’ensemble de l’utérus et des annexes (ovaires et trompes) puis par voie basse endovaginale pour une exploration plus précise du col, de l’utérus, des ovaires, des trompes et du péritoine avec une analyse en mode Doppler (qui met en évidence la vascularisation) et en trois dimensions.
La pathologie myométriale est dominée par les myomes, plus communément appelés fibromes utérins, qui concernent 20 à 40% des femmes de plus de 30 ans.
Il s’agit d’une tumeur bénigne, le plus souvent multiple et de découverte fortuite. Ils peuvent être responsables de saignements s’ils sont au contact de la cavité et de pesanteur s’ils atteignent un certain volume. L’échographie pelvienne peut faire la cartographie précise de ces myomes pour leur prise en charge ou leur surveillance ultérieure.
L’adénomyose est aussi une pathologie fréquente notamment entre 35 et 45 ans; elle peut être asymptomatique mais elle est le plus souvent responsable de saignements gênants.
La pathologie ovarienne est fréquente, le plus souvent fonctionnelle aiguë (liée au cycle menstruel) mais parfois organique et plus sournoise. L’échographie, toujours de première intention, permet bien souvent aux patientes d’éviter une chirurgie inutile en évoquant une origine fonctionnelle.
Lorsqu’il s’agit de formations ovariennes d’allure organique, ou volumineuses et complexes, l’IRM est réalisée en seconde intention, restant la technique de référence pour la caractérisation des tumeurs ovariennes.
Dans le cadre des procédures de PMA (procréation médicalement assistée) qui augmentent en France en raison notamment de la montée des infertilités masculines, l’échographie a toute sa place. Elle se réalise en deux temps avec comptage folliculaire:
– le bilan initial entre J3 et J5
– et après traitement inducteur
Les trompes, à l’état normal, ne sont habituellement pas visualisées. La pathologie est essentiellement infectieuse ou inflammatoire. Les tumeurs sont rares. Le diagnostic de grossesse extra-utérine est une urgence gynécologique qui devra toujours être éliminée chez une femme en période d’activité génitale.