AMANDINE G., AIDE-MANIPULATRICE
Depuis quelques mois, Amandine G. est aide-manipulatrice en cabinet d’imagerie. Après une reconversion professionnelle, elle fait ses débuts dans ce nouveau métier. Elle nous parle de son parcours et de cette nouvelle activité professionnelle à l’Institut de radiologie de Paris.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOTRE PARCOURS PROFESSIONNEL ?
Je n’avais aucune expérience dans le domaine du médical : un Bac ES, de nombreux jobs en tant que vendeuse en prêt à porter, secrétariat, hôtesse événementielle, etc. Depuis quelques années, je suis diplômée en maquillage cinéma, j’étais donc maquilleuse avant de travailler à l’IRP, principalement sur des tournages. J’ai voulu me réorienter et la crise sanitaire a accéléré cette reconversion. Je suis entré à l’IRP en août 2020 comme hôtesse d’accueil, puis on m’a rapidement proposé un poste d’aide manipulatrice. C’est là que j’ai découvert ce métier.
AVEZ-VOUS SUIVI UNE FORMATION PARTICULIÈRE ?
Au début, la formation s’est faite sur le terrain avec une autre aide-manipulatrice pendant une semaine. J’ai pris connaissance du circuit du patient au sein de l’IRP, des tâches à gérer auprès du manipulateur radio et du radiologue.
Ensuite, la formation est permanente au contact des patients et des manips. Ici, j’évolue surtout au scanner.
EN QUOI CONSISTE VOTRE MISSION ?
Nous sommes au service du manipulateur radio, notre mission consister à alléger autant que possible son travail pour qu’il puisse se concentrer sur l’examen. Donc, on est vraiment un lien entre le patient, la salle d’examen et le manipulateur radio.
On installe le patient en cabine, on lui fait préciser ses symptômes et ses antécédents médicaux, puis, si c’est la première fois qu’il fait cet examen, on lui explique son déroulement. Très souvent, aussi on le rassure. Ensuite, nous transmettons les informations récoltées au manipulateur qui va en déduire un protocole précis à effectuer.
Nous préparons la salle d’examen, désinfection de la table, du matériel, préparation de la seringue d’injection pour les scanners injectés. Enfin, nous plaçons le patient : il y a un placement différent dans le scanner selon la partie du corps à explorer.
En revanche, nous ne sommes pas habilités à pratiquer des gestes médicaux, comme par exemple la perfusion pour l’injection de produits de contraste. Nous sommes parfois amenés à déperfuser le patient.
QUELLES SONT LES QUALITÉS REQUISES, SELON VOUS, POUR EXERCER CE MÉTIER ?
Il faut aimer travailler en équipe. Au scanner, vous êtes en duo avec un manipulateur et vous êtes également amené à travailler avec d’autres aides manipulateurs, pour la mammographie par exemple.
Il faut aussi faire preuve d’empathie et savoir rassurer certains patients qui peuvent être très angoissés par l’examen en lui-même (claustrophobie) ou tout simplement par les résultats. Les scanners sont souvent réalisés afin de détecter des cancers et assurer leur suivi.
Je dirais aussi qu’il faut savoir être curieux, c’est un métier où l’on se forme tous les jours. Il est important de se renseigner sur les termes médicaux que l’on entend au cours des examens auprès des manipulateurs radio et des radiologues. Ces termes reviennent souvent et deviennent automatiques. Des recherches personnelles sont un plus pour appréhender au mieux le job (anatomie, pathologies, etc.).
PRENEZ-VOUS DU PLAISIR À CE QUE VOUS FAITES AUJOURD’HUI ?
Oui, beaucoup. Le domaine médical me plaît de plus de plus en plus. Dans ce job, le contact avec le patient et le travail auprès des manipulateurs sont très intéressants et formateurs. Ce métier est peu connu mais il est de plus en plus recherché.
Pour plus d’informations sur le métier d’aide-manipulateur en imagerie médicale (ACIM), veuillez consulter notre fiche métier ici.