L’imagerie abdominale, également dénommée imagerie viscérale, fait référence à l’exploration de la cavité de l’abdomen et par extension du pelvis.
L’étendue de cette région anatomique, le nombre important d’organes (foie et voies biliaires, vésicule biliaire, pancréas rate, tube digestif, etc.) et la multiplicité des pathologies font toute la complexité de ce secteur de l’imagerie.
L’échographie et le scanner sont devenus les deux modalités de choix pour l’exploration des pathologies bénignes ou malignes et en particulier dans le contexte de l’urgence. L’IRM est également un outil indispensable et le plus souvent complémentaire pour l’étude des différents organes de la cavité abdomino-pelvienne.
La connaissance de l’imagerie abdominale impose une parfaite maîtrise de l’anatomie (et de ses principales variantes), une connaissance approfondie des voies de diffusion des principales pathologies, mais également une excellente connaissance des techniques de traitement médical et chirurgical des pathologies bénignes et malignes.
Cette imagerie abdominale est réellement multimodale (échographie-Doppler, scanner, IRM…) se trouvant donc en perpétuelle évolution et à la pointe de la technologie.
Cette rigueur imposée par l’imagerie viscérale est confiée au sein de l’Institut de radiologie de Paris à des radiologues formés à ces modalités d’exploration et ayant acquis une connaissance robuste et hautement spécialisée dans les pathologies de l’abdomen.
L’imagerie du foie recherche des anomalies de taille ou de contours du foie pour évaluer une éventuelle maladie de surcharge (stéatose) en échographie ou en IRM notamment.
Elles recherchent également une anomalie de la morphologie globale du foie dans le cadre d’une maladie chronique (cirrhose) et en dépistent les principales complications.
Généralement, l’échographie permet de dépister des lésions hépatiques bénignes (kystes, angiomes…) et est souvent complétée par un scanner ou une IRM pour caractériser les pathologies malignes (métastases et cancer du foie). Le plus souvent, le recoupement des informations fournies par ces différentes techniques permet de caractériser formellement une lésion pour éviter d’en réaliser une biopsie (prélèvement).
Dans le cadre des maladies du foie, les différentes modalités d’exploration permettent de surveiller l’efficacité d’un traitement et de faire une cartographie des lésions avant traitement (chirurgical ou non chirurgical).
L’analyse des voies biliaires est le plus souvent du ressort de l’échographie (à la recherche d’une dilatation notamment), mais est souvent complétée par une IRM (bili-IRM ou cholangio-IRM) en cas d’obstacle suspecté (calcul ou tumeur) ou de pathologie inflammatoire des voies biliaires.
La vésicule biliaire est essentiellement explorée en échographie.
L’analyse des vaisseaux du foie fait appel à l’échographie-Doppler (perméabilité des vaisseaux, sens et vitesses de circulation) mais peut être approfondie par un scanner ou une IRM dédiés à l’étude des vaisseaux (angioscanner et angio-IRM).
Sa profondeur au sein de la cavité abdominale et son environnement digestif font du pancréas l’organe plein le plus difficile à explorer en échographie. En s’affranchissant de ces contraintes techniques, le scanner permet une analyse précise de son anatomie, de ses voies d’excrétion et des processus inflammatoires ou tumoraux développés à ses dépens (kystes, lésions tumorales tissulaires).
Le retentissement et la sévérité des pancréatites (inflammation du pancréas) sont parfaitement documentés en scanner.
La surveillance de pathologies bénignes ou à risque de dégénérescence est plutôt du ressort de l’IRM mais le scanner y trouve sa place dans la détection initiale ou en cas de contre-indication à la réalisation d’une IRM.
Le pronostic des lésions tumorales du pancréas étant directement corrélé à la taille et à l’extension locale et régionale de la maladie, l’IRM et le scanner s’illustrent comme les deux modalités de choix avant tout traitement (chirurgical notamment).
Le scanner et l’IRM permettent d’analyser plus précisément cet organe dans le cadre des maladies infectieuses, inflammatoires ou tumorales (hémopathies et cancers solides).
L’échographie est le premier examen pratiqué pour l’exploration des anomalies vasculaires de l’abdomen et du pelvis. Bien conduit, cet examen permet de détecter des pathologies aiguës (occlusion des vaisseaux) et chroniques (réduction de calibre des vaisseaux).
Le grand intérêt de l’échographie réside dans l’évaluation dynamique de la circulation sanguine via l’étude Doppler permettant de connaître le sens et la vitesse de circulation au sein des vaisseaux.
Le scanner et l’IRM prennent une place particulière lors de la planification de certains traitements.
L’endoscopie digestive, réalisée par les gastro-entérologues, analyse l’intérieur du tube digestif tandis que l’IRM et le scanner permettent une analyse de la paroi et de l’environnement des anses intestinales.
Devant une douleur abdominale aiguë, le scanner permet de mettre en évidence, avec rapidité et fiabilité, l’origine de la douleur et de rechercher si le pronostic vital est engagé (en cas de perforation digestive, occlusion ou infarctus intestinal).
En dehors de l’urgence, le scanner et l’IRM détectent et caractérisent les pathologies intestinales (infectieuse, inflammatoire ou tumorale), précisent leur localisation (segment digestif et rapports anatomiques), évalue son extension (locale et à distance) aussi bien au moment du diagnostic initial que de la surveillance.
L’échographie est utile chez l’enfant ou chez la jeune femme, chez qui l’on souhaite éviter l’utilisation des rayons X, notamment pour rechercher une appendicite.
L’entéro-IRM est l’examen de référence pour l’évaluation et le suivi des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique).