A l’Institut de Radiologie de Paris, nos échographes sont équipés de la fonction élastographie.
- L’élastographie est un programme complémentaire réalisé lors de l’échographie mammaire, après la mammographie. Il s’agit d’un examen rapide et non invasif qui va au delà de la simple analyse morphologique. Une onde de cisaillement est générée, et l’on mesure en temps réel la vitesse de l’onde, qui est corrélée à la dureté des tissus. On obtient une cartographie couleur et une analyse quantitative.
- Le principe est qu’il existe une nette différence de dureté entre les cancers et les lésions bénignes. Les lésions malignes sont en général plus dures et moins déformables que les lésions bénignes. Elles s’accompagnent également d’une zone péri-lésionnelle de dureté. L’élasticité (E) est exprimée en kPascal.
- Il est également intéressant de mesurer l’élasticité de la graisse péri-lésionnelle et de considérer le rapport Elésion/Egraisse car ce rapport est supérieur pour les lésions malignes par rapport aux lésions bénignes.
- L’intérêt est une meilleure caractérisation des lésions mammaires. Elle aide à diagnostiquer des cancers sur images peu suspectes (ACR3-> ACR4). Elle permet d’éviter des biopsies négatives (ACR4a->ACR3) et augmente donc la spécificité (61% -> 78,5%).
- On peut aussi étudier le creux axillaire, comme pour les lésions mammaires, en complément de l’imagerie morphologique. Plusieurs articles montrent une dureté plus importante des ganglions métastatiques. En pratique, l’aire est difficile à analyser du fait de l’anatomie, comme les lésions près du mamelon ou de petite taille.
Lien vers l’article dans Le Quotidien du Médecin :