L’imagerie ostéo-articulaire est devenue un outil incontournable pour comprendre l’origine des douleurs vertébrales, articulaires ou musculaires, qui peuvent survenir après un traumatisme, après une hypersollicitation sportive, avec l’âge, ou de manière spontanée.
Cette imagerie relève d’une spécialisation radiologique particulière. A l’Institut de Radiologie de Paris, cinq radiologues spécialistes pratiquent uniquement l’imagerie ostéoarticulaire.
Les techniques d’imagerie utilisées sont diverses, adaptées à chaque cas : radiographie standard, IRM, scanner et arthroscanner, échographie, EOS.
La radiographie et l’échographie permettent de guider une infiltration ou une ponction et d’être certain de la bonne localisation de l’injection, pour une efficacité et une sécurité optimales.
Elle concerne différentes parties : rachis cervical, rachis dorsal, rachis lombaire, sacrum.
L’exploration commence généralement par une exploration debout sur clichés radiographiques, afin d’étudier la forme des vertèbres et l’équilibre de la colonne (recherche de déséquilibre du bassin, de scoliose, d’inflexion latérale, de tassement).
Deux types de radiographies sont alors utiles :
- des radiographies standard
- des radiographies par système EOS qui permettent une évaluation globale de la colonne vertébrale en entier, particulièrement utile dans les bilans de scoliose chez l’enfant du fait de sa faible irradiation.
La recherche de hernie discale (en cas de névralgie cervico-brachiale, sciatique, cruralgie) ou de rétrécissement du canal (canal cervical étroit, canal lombaire étroit) nécessite une vision dans les trois plans de l’espace par scanner ou IRM.
La présence d’une prothèse nécessite une surveillance régulière pour vérifier l’absence de complication (notamment descellement et mobilité). Dans la majorité des cas, des radiographies standard suffisent.
Lorsqu’une complication est suspectée, une IRM (avec des séquences adaptées à la prothèse), un scanner (pour mesure des positions et analyse osseuse), ou une échographie (pour recherche de tendinopathies ou bursite) peuvent être utiles au bilan.
La radiographie standard suffit dans la grande majorité des cas à rechercher une fracture. Le scanner peut être utile pour confirmer ou infirmer une fracture suspectée sur les clichés simples, ou encore pour caractériser une fracture complexe.
Les parties molles (ligaments, ménisques, tendons, muscles), en revanche, ne sont pas visibles en radiographie standard. Leurs pathologies (entorse, fissure méniscale, tendinite, déchirure) peuvent donc nécessiter une évaluation en IRM ou échographie.